vague à l'âme

Lettre à toi ma fille, ma princesse

Aujourd'hui, je ressens le besoin de t'écrire ces choses que seule toi comprendras. Mon coeur est lourd, ma gorge serrée, mes larmes coulent.

Je t'ai portée 9 mois, allaitée 8 et je t'aimerai toujours.

J'ai pris le parti de commencer à te sevrer, la vie active allant reprendre ses droits.Malgré le fait d'avoir pris ma décision, couper ce lien qui nous unit rien que toutes les deux dans notre petite bulle si privilégiée n'est pas si facile!

J'ai aimé ces moments où je sentais ton souffle si petit sur ma poitrine, j'ai choyé respirer ton odeur sur ma peau, ta petite main si délicate éffleurant mon sein nourricier.

J'ai béni chaque tétée, toi, lovée contre mon corps, contre le ventre qui avait été ton berceau pendant ces neuf mois.

T'allaiter a été une évidence, ne plus le faire une déchirure, une décision des plus dificiles.

Bien sûr, nous avons toujours ce petit moment de tétée câlin le soir, mais rapidement, je suis consciente que tu détourneras la tête de ce premier breuvage.

Rapidement tu oublieras même que cela a existé et comment l'appréhender mais parfois ta main se souviendra quand tu auras besoin de réconfort et viendra tout naturellement se blôttir dans mon chemisier.

Je me suis moquée des regards inquisiteurs posés sur moi, j'ai essuyé les critiques que l'on me faisaient parfois car oui t'allaiter a été le premier cadeau que je t'ai fait. J'ai voulu essayer de t'offrir ce qui me semblait être le meilleur pour toi, en plus de notre amour.

Bien sûr, nous continuerons à partager de délicieux moments mais ce ne sera plus tout à fait pareil. Le cordon se coupant une deuxième fois mais sans anesthésie, la douleur est plus intense. Elle s'insinue tout au fond de mon coeur et revient me hanter la nuit que je ne dors pas.

Tous ces mots pour t'écrire mon amour pour toi et ma fierté de t'avoir et de te voir progresser ainsi,

A jamais ta maman.